En séance le psychomotricien utilise diverses techniques et méthodes de soins qui sont adaptées à la fois aux difficultés présentées par le patient, à ses besoins et à ce qui l’intéresse, le motive. Concrètement le psychomotricien utilise de la relaxation, des jeux, du matériel dynamique mais fait aussi appel à l’expression corporelle et vocale, aux activités graphiques, artistiques, au rythme et à la musique…Les médiations mettent toujours en jeu le corps à travers ses dimensions dynamiques, expressives, sensorielles ou relationnelles. En voici quelques-unes :
· Le jeu : Le plaisir du jeu s’inscrit dans toutes perspectives psychomotrices, quel que soit le champ d’intervention choisi. Le jeu ici est à entendre dans ses différentes formes qu’elles soient primaires, comme les jeux sensori-moteurs (par exemple quand le bébé commence à se redresser sur ses pieds et qu’il joue avec son équilibre), qu’organisées de façon plus secondaires : activités sociales, symboliques, de compétition, de performances…
Selon Winnicott le jeu est « thérapeutique en soi ». Mais il faut faire attention à ne pas le penser uniquement comme un moyen d’apprentissage et d’acquisition de compétences. En effet le jeu va permettre d’entrer sans une relation à l’autre, de créer, de ressentir du plaisir et aussi d’exprimer des conflits internes.
« Le jeu est l’un des moteurs puissants d’intégration, d’élaboration et de transformations d’expériences concrètes en matières symboliques qui vont nourrir l’intelligence du sujet et le rendre à même d’établir des concordances entre ce qui se vit, se touche, se sent, s’éprouve et ce qui se pense. » (C.Potel)
· La graphomotricité est la psychomotricité appliquée à l’acte d’écriture. L’acte graphomoteur est le prolongement psychomoteur de la motricité fine. L’écriture est une praxie (motricité volontaire) fine mais il ne s’agit pas que de la main : on écrit avec son corps. L’acte d’écriture va concerner directement le corps à travers la posture, le tonus, le mouvement et la latéralité mais il se réfère également à l’espace et au rythme car il faut orienter et organiser la trace dans l’espace feuille. Tous ces domaines sont développés spécifiquement en psychomotricité à travers des activités ludiques, artistiques et de détente.
· Le parcours moteur : Il permet d’explorer l’ensemble des possibilités psycho-motrices du patient qui engage son corps dans l’espace de façon dynamique et orientée. Le parcours, par son organisation, va améliorer les notions de repérage et d’orientation spatio-temporel tout en garantissant un cadre précis et sécurisant pour tenter des expériences motrices. A travers le mouvement et l’exploration sensorielle, l’enfant tend à améliorer sa motricité globale en exerçant l’équilibre, les coordinations /dissociations, les sauts et l’adresse.
· La relaxation : Elle va permettre en psychomotricité de prendre conscience de son corps et de viser un relâchement corporel. Cet état de détente physique va permettre également d’accéder à un certain bien être et apaisement psychique.
En fonction du patient et de ses besoins une ou plusieurs méthodes de relaxation lui sont proposées qu’elles soient à partir d’inductions verbales ou de mobilisations corporelles. En fin de séance un temps de verbalisation est proposé afin de pouvoir mettre des mots sur le vécu corporel.